Au Québec, le sommet de la hausse des prix des propriétés a été atteint au mois d’avril 2022. Cependant, depuis le mois de mai, on remarque une baisse de prix importante sur l’ensemble du territoire.
Impossible de l’ignorer, l’état actuel du marché immobilier au Québec freine les ardeurs des acheteurs. Quelles sont les prédictions pour les mois à venir ?
Que se passe-t-il avec le prix des maisons ?
Le portrait du marché immobilier démontre un ralentissement important et persistant. La raison de cette chute s’explique par le fait que le bassin d’acheteurs potentiels diminue constamment, ce qui engendre une baisse de prix.
En effet, il est important de souligner le fait que beaucoup moins d’acheteurs sont en mesure de contracter un prêt auprès d’une institution financière. Parmi les facteurs responsables de ce bouleversement, on compte :
- La hausse de l'inflation qui rend les biens de consommation beaucoup plus onéreux.
- Le resserrement inévitable du budget mensuel familial.
- La hausse du taux directeur destinée à diminuer l’inflation.
- La hausse des taux d’intérêt des prêteurs.
- La diminution du pouvoir d’achat des Québécois.
Les mesures entreprises par le gouvernement du Canada n’ont d’autres choix que de mettre un frein aux transactions immobilières.
À quoi pouvez-vous vous attendre ? Les spéculations des experts sous-entendent la poursuite du ralentissement. En effet, il est attendu que les prix pourraient continuer de dégringoler pour le premier trimestre, voire peut-être même jusqu’à la mi-année 2023.
Toutefois, il est important de souligner que la baisse attendue devrait être beaucoup moins drastique en se faisant sentir beaucoup plus en douceur que celle connue en 2022.
Le prix des propriétés tend-il vers un retour à l’équilibre ?
Après les deux années précédentes d’augmentation records, la frénésie immobilière fait place à un retour à la normale. Les récentes baisses de prix cesseront graduellement pour tranquillement se diriger vers un retour à un prix d’équilibre pour la fin de la prochaine année.
Puisque les baisses de prix sont directement associées à la hausse du taux directeur du Canada, il va de soi que les prix des maisons poursuivent la même tendance.
Débutant la nouvelle année à 4.25%, le taux directeur subit sa plus forte augmentation en 20 ans. Toutefois, selon les prévisions, le taux devrait terminer l’année à 3.75%. Puisqu’une réduction du taux est espérée, une légère hausse du prix des maisons pourrait être remarquée au dernier trimestre.
Une variation de prix des plus volatiles
Les pressions exercées sur les prix sont multiples :
- diminution des économies
- hausse du coût de la vie
- hausse des taxes municipales
- diminution de la demande générale.
Par contre, à la grande surprise de tous, il semblerait que le marché se corrige plus rapidement que ce qui était anticipé par les experts. Effectivement, le retour à la normale arrive plus vite que prévu.
Le prix des propriétés au Québec, un désastre total ? Absolument pas ! L’appréciation récente des propriétés protège en quelque sorte leur valeur. Malgré la baisse majeure vécue et attendue, les prix des propriétés devraient rester à un niveau plus élevé que celui prépandémique.
Sachez toutefois que si les prédictions ne poursuivent pas leur trajectoire et que les prix reculent, la dégringolade des prix avoisinera celle vécue en 2008.
Un marché immobilier à surveiller où tout n’est pas perdu.